Ce n’est plus un secret l’environnement et l’avenir des terres qui nous entoure comptent aux yeux du vignoble.
Que signifie vraiment passer en agriculture biologique ?

Cette démarche est la continuité de la certification HVE 3.

Pour Guillaume Borderie, c’est la suite logique de la démarche d’agriculture raisonnée qu’il a entamée.
Le label HVE 3 (haute valeur environnementale) sensibilise fortement les agriculteurs au caractère naturel de l’environnement.

Trois années sont nécessaires pour avoir la certification.

Pour que l’élimination des résidus de produit chimique dans la terre soit optimale, trois années minimums sont obligatoires avant de pouvoir avoir officiellement l’accès au label.
Le vignoble a entamé ses démarches le 23 septembre 2020, donc tous les raisins récoltés après le 23 septembre 2022 seront certifiés bio.
Pour la cuvée 2022 les monbazillacs seront bio mais pas les rouges !

L’agriculture bio implique-t-elle des contraintes et des coûts ?

La contrainte la plus importante va être la gestion des mauvaises herbes sous les pieds de vigne, car plus aucun désherbant chimique ne sera autorisé.
Il faudra donc une solution mécanique qui a un coût d’environ 20 000€.
Celle-ci sera délicate car les sols doivent s’y prêter, autrement dit la météo sera regardée de près !
Évidemment cela implique une embauche.

Pour le reste, Guillaume est confiant car cela fait déjà un moment qu’il utilise les produits phytosanitaires agréés bio.

Le vin sera-t-il différent en goût et en couleur ?

Seules les prochaines récoltes pourront répondre à cette question, mais le viticulteur pense que rien ne changera car les produits utilisés seront encore une fois les mêmes que ceux qu’il utilise depuis plusieurs années déjà.

La favorisation de la biodiversité, l’évolution naturelle du Rauly.

Pour l’année 2021, encore pleins de beaux projets sont à l’étude au domaine situé à Monbazillac.

• Planter des haies, ce sera la première action qui sera réalisée courant 2021. Elle aura pour but de favoriser la biodiversité du vignoble er de protéger le voisinage des possibles dérives lors de l’application des traitements phytosanitaires.
• Semer de la jachère fleurie sur certaines parcelles, pour favoriser la pollinisation et éviter le travail de la terre qui souvent n’est pas adapté.
• Faire venir sur la propriété des chauves souris pour qu’elles puissent se délecter des insectes nuisibles à la vigne. Mais pour ce projet-là, il faut de la patience et aucun moyen à ce jour de contrôler que les moyens mis en place fonctionnent, la nature est seule décisionnaire.

Nous ne sommes plus aujourd’hui seulement des producteurs de vins. Mais aussi des producteurs de la biodiversité pour le bien-être de l’environnement